Le jouet...

Nous l'avons laissée là. Au milieu de la cuisine ou bien sur le canapé, ou dans le salon.
Nous l'avons évité dans la salle de bain, manquant de se retrouver a terre.

Nous l'avons recoiffé. Rhabillé. Remonté. Réinstallé.


Nous l'avons admiré. Le laissant nous contempler coincé au pied de l'escalier.
Nous l'avons testé. Rebouché.
Et hier nous n'avons rien rangé,  tout laissé comme tel. Comme si la maison c'était enfin réveillée. Comme si des petites mains en avaient enfin pris possession.
Hier encore une fois la petite chambre a pris vie. Les jouets ont dansés, certainement heureux de prendre vie... éphémere.

Hier le coffre s'est vidé, la maison a revêtu un aspect de centre de loisirs. Ils étaient tous là ou ici ou par là... quel chantier... puis les rires d'enfants se sont estompés, les jouets se sont de nouveaux figés.
Et nous... nous n'avons rien rangés comme si  ce soir ils allaient retrouver vie. Comme si ils étaient posés la pour les retrouver l'instant d’après. Nous n'avons rien rangés et nous étions heureux comme ça.
Ce matin la fraicheur, le calme dans la maison. Ce matin j'ai rangé. Il n'y a rien a attendre.